Contraction spasmodique du diaphragme qui détermine une brusque secousse de l'abdomen et du thorax, s'accompagnant d'un bruit rauque caractéristique causé par l'obstruction de la glotte et la vibration des cordes vocales.
La physiopathologie du hoquet n'est pas encore complétement élucidée. Certaines constatations font toutefois penser que le contrôle du hoquet se situe dans le tronc cérébral.
Nous ne parlons ici que du traitement de la forme banale et transitoire de hoquet qui n'a aucune signification pathologique, mais qui est parfois bien fatigant et handicapant quand il a tendance à se prolonger un peu. Les formes graves, qui correspondent aux crises de longue durée (plus de deux jours) ou fréquemment répétées sont relativement rares, impliquent impérativement une consultation médicale, voire dans certains cas une consultation hautement spécialisée dans certains hôpitaux (par exemple le service SOS hoquet de la Pitié-Salpêtrière à Paris) à la recherche d'une cause organique (souvent oesophagienne).
1) Commencez par les manœuvres traditionnelles, au demeurant fort nombreuses. En voici quelques-unes parmi les plus efficaces :
• Mordez-vous le bout de la langue (modérément bien sûr !) en retenant votre respiration le plus longtemps possible ou comprimez fermement la lèvre supérieure avec la lèvre inférieure.
• Buvez très lentement, sans reprendre votre souffle, un grand verre d'eau très froide - que vous pouvez éventuellement boire à l'envers, le buste penché en avant - ou buvez, par petites gorgées, un verre d’eau additionné de 3 cuillerées de vinaigre de cidre.
• Respirez une odeur forte (par exemple du vinaigre).
• Faites une inspiration profonde et suspendez votre respiration le plus longtemps possible (inutile d'insister après 4 à 5 tentatives infructueuses) ou faites une expiration forcée bouche fermée et narines pincées.
• Pressez-vous les globes oculaires - toujours prudemment - jusqu'à la sensation douloureuse.
2) Si aucune de ces manœuvre n'arrive à faire cesser ce hoquet un peu trop tenace, vous pouvez alors passer à 2 autres possibilités moins traditionnelles mais très efficaces :
• Mâcher très lentement un sucre (ou plusieurs si nécessaire) trempé dans du vinaigre très fort.
Ou
• Avaler lentement une cuillerée à café de sucre en poudre sans respirer.
3) Enfin, en cas d'échec de ces dernières méthodes, buvez lentement toutes les 20 minutes jusqu'à cessation du hoquet de l'une des infusions suivantes - au choix suivant ce que vous avez sous la main ou que vous pouvez vous procurer rapidement - avec un maximum de 5 tasses consécutives :
• Une infusion de calament : 5 g (soit deux pincées) de plante fleurie séchée dans une grande tasse d'eau bouillante (environ 300 ml) à laisser infuser 10 minutes avant de filtrer.
• Une infusion d'estragon : 3 g (soit une bonne pincée) de plante fraîche dans une grande tasse d'eau bouillante à laisser infuser 10 minutes avant de filtrer
• Une infusion de menthe sauvage : 10 g de feuilles séchées dans une grande tasse d'eau bouillante à laisser infuser 10 minutes avant de filtrer.
4) Le cas particulier du hoquet du nourrisson dont les crises sont parfois très impressionnantes mais qui ne gênent nullement le bébé puisqu’il en a pris l’habitude dès les premiers mois de sa vie intra-utérine où le hoquet occupe 1% de son temps en fin de grossesse.
Sachez que ces crises passent le plus souvent toutes seules au bout de quelques minutes et qu'elles s'espacent naturellement au fil des mois.
Si la crise se prolonge et que vous pensez qu'il vous faut agir - ne serait-ce que pour tromper votre anxiété - voici une recette des "mammas" italiennes qui est paraît-il efficace à 100% : mettez une petite goutte de citron pressé sur la langue de votre enfant. En cas d'insuccès, couchez-le sur le ventre (pendant quelques minutes seulement) ou bien faites-lui boire un petit biberon d’eau plate légèrement fraîche.