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"Le criquet tient dans le creux de la main, mais on l'entend dans toute la prairie". Ce proverbe du Sénégal illustre bien le rôle des oligo-éléments dans l'organisme. Peu importants en quantité mais dont les actions participent à la bonne marche de tous les chaînons métaboliques de l'ensemble des fonctions du corps. La carence ou l'insuffisance d'un ou plusieurs éléments peut donc déréglé - directement ou indirectement - de nombreuses réactions biochimiques essentielles et entraîner des troubles fonctionnels que seule une prescription d'oligo-éléments adaptés parviendra à éliminer. L'oligothérapie vise donc, avant tout, à rééquilibrer l'organisme et à améliorer - si nécessaire - son fonctionnement général.
Il y a à peine 50 ans, personne n'avait encore la moindre idée de l'utilisation des oligo-éléments en thérapeutique. Aujourd'hui, la plupart des médecins sont convaincus de leur efficacité dans diverses pathologies et tout particulièrement dans les pathologies fonctionnelles.
Il vous faut savoir que l'oligothérapie n'a rien à voir avec l'homéopathie, car même si les doses d'oligo-éléments prescrites sont extrêmement faibles, elles sont tout de même pondérables et loin d'être infinitésimales. Mais, malgré leurs conceptions théoriques et leurs applications pratiques bien différentes, ces deux disciplines thérapeutiques sont parfaitement compatibles et souvent complémentaires. Schématiquement, nous pourrions dire que l'homéopathie (comme l'allopathie, mais par d'autres moyens) soigne des maladies ou des troubles bien définis en fonction d'un terrain donné, alors que l'oligothérapie soigne le malade en tant qu'individu global en fonction presque exclusivement de son profil et de son terrain. L'oligothérapie vise avant tout à rééquilibrer un organisme dans sa totalité et à améliorer son fonctionnement général dans sa globalité, selon le type de chaque malade.
C'est le docteur Ménétrier qui, le premier au siècle dernier - après 1930 -, à codifié cette thérapeutique :
— D'abord en procédant à une classification des grands types de malades selon leurs facteurs héréditaires et leurs antécédents familiaux, leur réceptivité ou leur résistance aux maladies, leur comportement physique, intellectuel et psychologique, les troubles auxquels ils sont sujets dans chacune des grandes fonctions de l'organisme. Sa classification distingue quatre grands types de terrains qu'il a baptisé "Diathèses", auquels s'ajoute le "Syndrome de désadaptation" qui n'est pas en lui-même une diathèse et qui peut soit s'ajouter à l'une d'elle déjà existante, soit orienter un sujet jusqu'alors sain vers telle ou telle diathèse pathologique à l'occasion d'une quelconque "agression" (par exemple physique d'origine microbienne ou psychique en rapport avec le stress).
— Ensuite, en déterminant, d'une part, les oligo-éléments simples ou associés susceptibles d'agir de façon générale sur chacun de ces terrains, d'autre part les oligo-éléments pouvant entrer en jeu pour réduire certains troubles spécifiques de telle ou telle grande fonction.
Voici d'abord les caractéristiques essentielles de ces quatre diathèses et du syndrome de désadaptation. Bien entendu, il ne s'agit ici que de schémas directeurs, mais qui vous permettront néanmoins de vous situer. On trouve souvent, en effet, dans la réalité des combinaisons plus complexes qui demandent de la part du médecin oligothérapeute finesse, doigté et jugement.
C'est un profil "jeune" où les phénomènes pathologiques sont aigus mais rarement graves. On y trouve essentiellement les caractéristiques suivantes :
— Comportement physique :
• Asthénie générale paradoxale du matin qui, contrairement à ce que l'on dit souvent, n'est pas
obligatoirement un signe d'état dépressif, mais souvent par contre un signe de carence en magnésium.
• Asthénie améliorée par l'activité ou même par l'effort physique, plus particulièrement au grand air.
— Comportement intellectuel :
• Troubles de la mémoire.
— Comportement psychologique :
• Nervosisme - Irritabilité - Agressivité.
• Optimisme - Dynamisme - Esprit d'entreprise.
• Émotivité - Timidité - Trac - Tics.
— Troubles cardio-vasculaires :
• Palpitations - Tachycardies émotionnelles.
• Douleurs précordiales aiguës et fugaces (type "point au cœur").
• Hypertension artérielle fonctionnelle - Hypotension artérielle essentielle.
— Troubles génitaux :
• Règles trop abondantes sans lésion sous-jacente.
• Règles douloureuses sans cause organique apparente.
— Affections et troubles rhumatologiques :
• Arthrites douloureuses, récidivantes, peu ou pas déformantes, non ankylosantes (sinon tardivement).
• Algies qui changent souvent de siège.
• Névralgies essentielles (par exemple: sciatique, névralgie crurale, névralgie intercostale).
— Troubles endocriniens :
• Troubles thyroïdiens fonctionnels, surtout à type d'hyperthyroïdie.
— Troubles et affections allergiques :
• Migraine - Urticaire - Rhinite allergique - Œdème de Quincke - Asthme allergique - Certains eczémas non infectés.
— Antécédents familiaux :
• Allergies.
• Affections rhumatologiques (du même type que ci-dessus).
• Affections cardio-vasculaires (angine de poitrine, artériosclérose, hypertension artérielle, congestion cérébrale, etc.).
Cette diathèse est caractérisée, globalement, par une fragilité générale, un manque de résistance à l'effort tant physique qu'intellectuel. Les troubles et affections qui entrent dans son cadre sont souvent chroniques. Ses caractères principaux sont les suivants :
— Comportement physique :
• Asthénie générale vespérale, ou bien matinale et vespérale.
• Fatigabilité physique.
— Comportement intellectuel:
• Fatigabilité intellectuelle.
• Inattention et difficultés à se concentrer.
— Comportement psychologique :
• Pessimisme.
• Instabilité psychique et psychomotrice.
• Manque de volonté.
— Affections O.R.L. et respiratoires :
• Rhinites et rhinopharyngites, souvent récidivantes.
• Otites et sinusites.
• Laryngites et trachéites.
• Bronchites et pleurites.
— Affections et troubles génito-urinaires :
• Cystites récidivantes.
• Règles peu abondantes.
• Certaines leucorrhées.
— Troubles endocriniens :
• Troubles thyroïdiens fonctionnels, surtout à type d'hypothyroïdie.
— Syndromes infectieux :
• Adénites.
• Tuberculose pulmonaire, intestinale, génitale, ou urinaire.
— Affections allergiques :
• Certains eczémas.
• Asthme évoluant sur un fond de bronchite chronique dépendant peu, en général, des conditions
climatiques ou géographiques.
— Antécédents familiaux :
• Tuberculose sous toutes ses formes.
• Autres manifestations de type hyposthénique signalées ci-dessus.
Ces deux premières diathèses sont, si on peut dire, "primitives", autrement dit qu'elles constituent la tendance, la disposition morbide naturelle d'un sujet sain donné qui, devant telle ou telle agression, réagira dans telle ou telle autre direction.
Rarement primitive, cette diathèse est la conséquence, le plus souvent, d'une sorte de "vieillissement" de l'une des précédentes, ou la résultante d'une agression physique ou psychologique. En voici les principales caractéristiques :
— Comportement physique :
• Asthénie générale.
• Impression de vieillissement prématuré (le "coup de vieux" bien connu).
— Comportement intellectuel :
• Diminution des capacités intellectuelles.
• Troubles de la mémoire (surtout récente), et trous de mémoire.
— Comportement psychologique :
• Hyperémotivité.
• Hypersensibilité aux bruits.
• Impatience à l'égard de l'entourage (tant familial que professionnel).
• Tendance à amplifier l'importance des soucis, des contrariétés, etc.
• Angoisses, tantôt à manifestations somatiques (impression d'oppression, de striction de la gorge ou du plexus solaire, sensation de "boule œsophagienne"), tantôt uniquement psychologiques (paniques irraisonnées, agoraphobie, claustrophobie, etc.).
• Pleurs spasmodiques, parfois même sans raison déclenchante apparente.
• Tendance à l'autodépréciation et peur de ne pas pouvoir suffire à sa tâche.
• Tendances névrotiques.
— Troubles cardio-vasculaires :
• Sensation d'oppression thoracique.
• Douleurs précordiales de type angineux.
• Instabilité de la tension artérielle avec élévation fréquente mais souvent passagère des chiffres tensionnels.
• Troubles circulatoires : hémorroïdes, varices, jambes lourdes en fin de journée, œdème des membres inférieurs à la fatigue ou par temps chaud et lourd, engourdissement des membres et des extrémités, fourmillements dans les membres, troubles vaso-moteurs post-ménopausique.
— Affections digestives :
• Gastrite.
• Ulcère (surtout duodénal).
• Colite droite.
— Affections et troubles génito-urinaires :
• Mauvais fonctionnement rénal portant en particulier sur l'élimination de l'urée.
• Certaines lithiases urinaires.
• Règles trop abondantes.
• État fibromateux de l'utérus.
• Certaines formes d'impuissance.
— Affections et troubles rhumatologiques :
• Goutte.
• Arthrose.
• Certains phénomènes douloureux d'origine sympathique.
— Affections et troubles allergiques :
• Certains eczémas d'origine neuro-végétative.
• Certains œdèmes de Quincke, notamment ceux qui surviennent en période ménopausique ou post-
ménopausique.
• Certaines formes de rhume des foins.
• Certaines formes d'urticaire.
— Antécédents familiaux :
• Cardio-vasculaires et psychologiques de même nature que ceux décrits ci-dessus
Les malades qui s'inscrivent dans cette diathèse sont des sujets qui, d'une façon générale, se défendent mal contre toute agression, qu'elle soit physique (notamment microbienne) ou psychique, et qui y réagissent mal. En voici ses caractéristiques les plus fréquentes :
— Comportement physique :
• Asthénie générale.
• Baisse globale de la vitalité et du dynamisme.
— Comportement psychologique :
• Désintérêt tant pour son entourage et pour la vie familiale que pour son activité professionnelle.
• Désir de solitude.
• Aboulie (perte de la volonté).
• Sentiment d'absurdité de l'existence.
• Indifférence à l'égard de la mort.
• Idées, voire même tentatives, de suicide.
— Affections digestives :
• Rectocolite hémorragique.
• Fistule anale.
— Affections dermatologiques :
• Acné.
• Psoriasis.
— Affections rhumatologiques :
• Arthrose.
• Polyarthrite rhumatoïde.
• Spondylarthrite (arthrite des articulations des vertèbres).
— Syndromes infectieux :
• Infections purulentes O.R.L. (otite, sinusite, mastoïdite).
• Staphylococcies rebelles ou récidivantes: furonculose, anthrax, staphylococcie pulmonaire et osseuse (ostéomyélite).
• Tuberculose aiguë ou grave (méningée, pulmonaire, osseuse, séreuse, ganglionnaire, viscérale).
— Troubles et affections allergiques :
• Eczémas infectés.
• Allergies respiratoires hautes s'accompagnant de sinusites ou d'otites.
— Antécédents familiaux :
• Analogues aux comportements et affections ci-dessus.
Comme je l'avons déjà dit, ce n'est pas une vraie diathèse, dans ce sens que le syndrome de désadaptation n'est pas en lui-même une "disposition morbide". Ou bien il s'ajoute à l'une des quatre diathèses précédentes, ou bien il induit le passage d'un sujet sain vers l'une ou l'autre de ces diathèses. Il se caractérise par les éléments suivants :
• Asthénie cyclique.
• Crises d'hypoglycémie (chute brutale du taux de sucre dans le sang) avec les bien connus "coups de pompe" survenant entre les repas, accompagnés de fringales, de soif, ou d'énervement, et calmés par l'absorption de sucre (notamment du miel) ou d'aliments sucrés.
• Ballonnements gastro-intestinaux (aérophagie et aérocolie).
• Certaines formes d'impuissance ou de frigidité.
• Certaines formes d'énurésie.
• États cyclothymiques non psychotiques.
Attention, ne tombez pas dans le piège de vous situer dans telle ou telle diathèse sur la base d'un ou deux éléments dans lesquels vous vous seriez retrouvé. C'est la coexistence d'un certain nombre de caractéristiques essentielles qui définissent votre terrain général que seul un médecin oligothérapeute ayant toute l'expérience requise pourra déterminer. N'entreprenez donc pas de traitement dans ce domaine sans avoir préalablement consulter un "homme de l'art"...
A chacune de ces diathèses et au syndrome de désadaptation précédemment décrits correspond un traitement de fond à base d'un oligo-élément ou de plusieurs en association (sous forme spécialisée prête à l'emploi), oligo-éléments qui peuvent être considérés comme les éléments basiques ou majeurs de l'oligothérapie :
— pour la diathèse I (allergique ou arthritique) c'est le manganèse ;
— pour la diathèse II (hyposthénique) c'est l'association manganèse-cuivre ;
— pour la diathèse III (dystonique) c'est l'association manganèse-cobalt ou manganèse-cuivre-cobalt ;
— pour la diathèse IV (anergique) c'est l'association cuivre-or-argent.
— pour le syndrome de désadaptation, c'est l'association zinc-cuivre ou zinc-nickel-cobalt.
Il faut savoir aussi que ces diathèses ne sont pas immuables et qu'elles peuvent évoluer dans le temps en fonction de nombreux facteurs. Ainsi, par exemple, un malade à l'origine "allergique ou arthritique" (diathèse I) peut devenir "hyposthénique" (diathèse II) après un surmenage intense accompagné de sous-alimentation, ou encore à la suite d'une infection microbienne. De même, un stress psychologique important peut transformer un "allergique ou arthritique" (diathèse I) ou un "hyposthénique" (diathèse II) en un "dystonique" (diathèse III) ou en un "anergique" (diathèse IV).
L'intérêt du traitement par les oligo-éléments est d'enrayer, si l'on peut dire, ces "dérapages" et de ramener le sujet vers sa diathèse d'origine, autrement dit vers son équilibre biologique. Il faut d'ailleurs veiller à ce qu'un traitement trop prolongé ne finisse par écarter du but souhaité, et entraîner le sujet vers une autre diathèse que la sienne, d'où la nécessité, dans ce type de traitement, de moduler la fréquence des prises d'oligo-éléments en fonction de l'amélioration progressive de l'état général. Il n'y a pas un oligo-élément (ou une association) qui soit bon une fois pour toutes, mais un équilibre à retrouver, et à conserver ensuite.
En dehors du manganèse et des associations d'oligo-éléments mentionnés ci-dessus, il en existe plusieurs autres (seuls ou en association) qui viennent compléter le traitement majeur du terrain avec un tropisme plus particulièrement dirigé vers une fonction ou un organe. C'est au médecin traitant de déterminer lequel est le mieux adapté en fonction de la diathèse de son patient.
En voici la liste alphabétique avec leurs grandes orientations thérapeutiques :
• L'aluminium agit sur les fonctions cérébrales: troubles ou retards de développement intellectuel, en particulier chez l'enfant, ainsi que, dans certains cas, sur les troubles du sommeil chez les sujets surmenés, anxieux et scrupuleux.
• Le bismuth est particulièrement indiqué dans les affections inflammatoires de la gorge aiguës ou chroniques. On évite parfois, grâce à ce catalyseur, l'ablation des amygdales.
• Le cobalt est un régulateur du système neurovégétatif. A ce titre, il est indiqué dans les troubles fonctionnels des vaisseaux, plus particulièrement dans les états migraineux, et dans les troubles psychiques de type anxieux. C'est une médication naturelle "anti-trac" précieuse avant et pendant les examens.
• Le cuivre est d'une part un excellent anti-infectieux, antiviral, et anti-inflammatoire. Pris par exemple dés les premiers symptômes d'un état grippal, il jugule celui-ci en 36 à 48 heures sans aucune asthénie consécutive Il est également recommandé au cours de diverses affections rhumatismales inflammatoires.
• Le fluor est le catalyseur du système ostéo-ligamentaire. Il est utilisé dans les troubles de la calcification, l'ostéoporose, les laxités ligamentaires, les troubles fonctionnels de la statique vertébrale chez l'enfant, ainsi que pour la prévention des caries dentaires.
• Le lithium est utilisé comme modificateur de terrain dans deux domaines: d'une part, il améliore les fonctions d'élimination urinaire (notamment celle de l'urée et de l'acide urique), d'autre part et, surtout, il joue un rôle précieux dans le traitement de nombreux troubles psychosomatiques et névrotiques (anxiété, irritabilité, troubles du comportement et de l'affectivité, etc.). Bien entendu, il n'est pas suffisant pour traiter les psychoses qui sont du ressort du lithium psychiatrique, mais il peut traiter avec succès nombre de névroses en évitant les médications symptomatiques psychotropes habituelles pas toujours bien tolérées et aux effets secondaires non négligeables.
• Le magnésium est utilisé au cours des états de dystonie neuro-végétative, ainsi que dans les états spasmophiles.
• Le nickel-cobalt est utilisé comme modificateur du terrain dans les états dyspeptiques : ballonnements, pesanteurs digestives, somnolence après les repas et toutes les digestions difficiles en général.
• Le phosphore est un catalyseur des fonctions parathyroïdiennes. Il agit essentiellement sur les états spasmodiques : spasmophilie, tétanie, troubles vasculaires des extrémités, spasmes respiratoires (spasme du sanglot, toux coqueluchoïde ou asthmatiformes).
• Le potassium est utilisé comme modificateur du terrain dans certaines manifestations musculaires fonctionnelles et dans le traitement des crampes.
• Le sélénium est utilisé comme modificateur du terrain dans certaines affections cutanées de type mycose et acné.
• Le soufre est utilisé au cours d'affections récidivantes ou chroniques touchant aux sphères O.R.L., dermatologique et rhumatologique.
• Le zinc est un catalyseur des fonctions hypophysaires utilisé au cours d'affections cutanées. Il est exceptionnellement prescrit sous sa forme isolée mais le plus souvent dans le cadre des associations majeures mentionnées précédemment : Zinc-Cuivre ou Zinc-Nickel-Cobalt.
Les oligo-éléments se trouvent en pharmacie ou parapharmacie sous 3 grandes formes spécialisées:
1) Solution buvable :
- en ampoules de 2 ml spécialisées sous le nom d'Oligosol* et celui de Granions* ;
- en flacons unidoses spécialisés sous le nom de Microsol* ;
- en flacons avec une mesurette graduée sous le nom d'Oligo-Essentiels*.
2) Comprimés sublinguaux spécialisés sous les noms d'Oligogranul*, d'Oligostim* et de Suboligo*.
3) Microcomprimés ou granules sublingaux spécialisés sous le nom d'Oligophytum*.
— C'est la voie perlinguale - dite également sublinguale - qui est la forme habituelle d'utilisation. Elle consiste à conserver le liquide pur ou le comprimé sous la langue pendant environ deux à trois minutes afin que l'absorption des ions catalytiques se fasse directement dans le sang à travers le fin réseau de vaisseaux capillaires dont la muqueuse buccale est particulièrement riche. Cette méthode d'absorption permet d'éviter le contact avec les sucs digestifs acides qui entraîneraient une certaine dégradation des oligo-éléments.
Chez le jeune enfant, qui risque de ne pas bien comprendre le but de la manœuvre et d'avaler le liquide trop tôt, il suffit de le verser sur un morceau de sucre (attention, utilisez toujours une cuillère en plastique pour éviter le contact avec un autre métal susceptible d'altérer les oligo-éléments) : le temps pour lui de croquer ou de sucer le sucre sera suffisant pour permettre le passage perlingual des oligo-éléments.
Chez le nourrisson qui ne sait pas encore manger, versez le liquide à l'aide d'un compte-gouttes dans le sillon entre la gencive et la joue en maintenant la tête en position verticale. L'absorption perlinguale étant très rapide chez le nourrisson, l'effet désiré sera obtenu sans aucun problème.
L'absence de goût désagréable fait que cette voie d'utilisation sublinguale est toujours bien acceptée.
Le meilleur moment pour prendre les oligo-éléments est le matin à jeun. Si vous devez en prendre d'autres dans la même journée - ce qui est rare - vous les prendrez quelques instants avant le repas de midi et (ou) du soir.
— La voie locale n'est utilisée que pour l'association Manganèse-Cuivre comme cicatrisant et anti-inflammatoire. On peut choisir soit le liquide d'une ampoule, soit la solution contenue dans un flacon pressurisé spécialisé sous le nom d'Oligoderm* (en pharmacie).
Les doses d'oligo-éléments ne varient pas quel que soit l'âge ou le poids du malade. En effet, les oligo-éléments interviennent comme de simples catalyseurs et agissent par leur simple présence à très faibles doses, à condition naturellement qu'ils soient administrés sous une forme physico-chimique adéquate permettant la catalyse.
En règle générale, il suffit de prendre une dose de liquide ou un comprimé sublingual le matin à jeun.
Ce qui peut varier, par contre, c'est la fréquence des prises. Habituellement, la prise d'un oligo-élément (ou d'une association) tous les deux à quatre jours est suffisante. L'intervalle entre chaque prise, doit être adapté en fonction de chaque indication. Quand plusieurs oligo-éléments (ou associations) sont nécessaires, les prises sont alternées tout au long de la semaine à raison d'une seule catégorie par jour ; si par exemple trois oligo-éléments sont nécessaires, le premier sera pris les lundi et jeudi, le second les mardi et vendredi et le troisième les mercredi et samedi, en laissant le dimanche sans aucune prise.
La durée du traitement est variable selon les résultats obtenus. Dans certains cas purement fonctionnels, quelques prises pendant une quinzaine de jours peuvent s'avérer suffisantes. Par contre, dans les affections organo-fonctionnelles, plus ou moins anciennes, un traitement prolongé de plusieurs semaines - ou mois - s'avére souvent nécessaire.
Les doses, la fréquence des prises et la durée du traitement, sont mentionnées dans les fiches de traitement des affections ou troubles qui peuvent bénéficier de cette thérapeutique naturelle par les oligo-éléments. Vous trouverez donc tous ces éléments de façon détaillée dans le chapitre "LA PHARMACIE NATURELLE du Dr DONADIEU - Chez le malade".
Principales indications des oligo-élements
Le champ de prescription des oligo-éléments étant très vaste, nous ne citons dans la liste ci-dessous que les troubles et maladies - classés par ordre alphabétique - les plus fréquemment rencontrés dans lesquels ils peuvent toujours s'avérer pratiquement des plus utiles en association avec d'autres thérapeutiques ou soins indispensables.
• Abcès : Cuivre-Or-Argent.
• Acné : Cuivre-Or-Argent + Sélénium et Zinc.
• Aérophagie : Nickel-Cobalt.
• Allergique (Terrain) : Manganèse, ou Manganèse-Cuivre, ou Manganèse-Cobalt.
• Angine banale : Cuivre + Bismuth.
• Angoisse : Manganèse-Cobalt + Lithium.
• Anxiété : Manganèse ou Manganèse-Cobalt.
• Arthrite aiguë (non déformante) : Manganèse.
• Arthrite chronique : Manganèse-Cuivre.
• Arthrose : Manganèse-Cobalt + Cuivre-Or-Argent + Potassium.
• Asthénie matinale : Manganèse.
• Asthénie vespérale : Manganèse-Cuivre.
• Asthénie générale : Manganèse-Cobalt.
• Asthénie cyclique : Zinc-cuivre ou Zinc-Nickel-Cobalt.
• Asthénie intellectuelle : Aluminium.
• Asthme : Manganèse ou Manganèse-Cuivre.
• Attention (Troubles de l') : Manganèse-Cuivre.
• Bouffée de chaleur : Manganèse-Cobalt + Lithium + Magnésium.
• Bronchite chronique : Manganèse-Cuivre.
• Caries dentaires : Cuivre-Or-Argent + Fluor.
• Cicatrisation (retards de) : Manganèse-Cuivre en applications locales.
• Colite droite : Manganèse-Cobalt.
• Colite gauche et transverse : Manganèse-Cuivre.
• Coryza spasmodique périodique ou rhume des foins : Manganèse ou (et) Manganèse-Cuivre.
• Crampes musculaires : Manganèse-Cobalt + Potassium + Phosphore.
• Crevasse du sein : Manganèse-Cuivre en applications locales.
• Dépression nerveuse : Cuivre-Or-Argent ou (et) Manganèse-Cobalt + Lithium.
• Eczéma non infecté : Manganèse ou Manganèse-Cuivre.
• Eczéma infecté : Cuivre-Or-Argent + Manganèse ou Manganèse-Cuivre.
• Entérocolite chronique : Manganèse-Cuivre.
• Énurésie : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Zinc-Cuivre.
• Fatigabilité physique ou/et psychique : Manganèse-Cuivre.
• Fistule anale : Manganèse-Cuivre en instillations locales.
• Frigidité : Manganèse-Cuivre ou Manganèse-Cobalt + Zinc-Cuivre.
• Furonculose : Cuivre-Or-Argent.
• Gastrite : Manganèse-Cobalt.
• Grippe ou état grippal : Cuivre.
• Hémorroïdes : Manganèse-Cobalt.
• Hypertension artérielle fonctionnelle : Manganèse ou (et) Manganèse-Cobalt.
• Impuissance fonctionnelle : Manganèse-Cuivre ou Manganèse-Cobalt + Zinc-Cuivre.
• Infections et états infectieux : Cuivre-Or-Argent + Cuivre.
• Insomnie par surmenage intellectuel : Aluminium.
• Insomnie avec état dépressif : Cuivre-Or-Argent + Lithium.
• Insomnie avec angoisses : Manganèse-Cobalt + Lithium.
• Insuffisance hépatique : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Soufre.
• Laryngite : Cuivre + Bismuth.
• Laxité ligamentaire : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Fluor.
• Mémoire (troubles de la) : Manganèse ou Manganèse-Cobalt.
• Ménopause (Troubles de la) : Manganèse-Cobalt + Lithium + Magnésium.
• Migraine : Manganèse + Magnésium + Soufre.
Les oligo-éléments sont d'une totale innocuité et présentent une excellente tolérance. Ils ne provoquent aucun effet secondaire et n'ont aucune contre-indication. Par ailleurs, ils peuvent être associés avec profit à toute autre méthode thérapeutique (allopathique, homéopathique, acupuncture, etc.) et, bien entendu, à toutes les autres thérapeutiques naturelles étudiées et proposées sur ce site.
Toutefois, nous vous rappelons que les oligo-éléments sont de vraies thérapeutiques et que, même si vous pouvez les acheter sans ordonnance, il n'est pas recommandable d'entamer un traitement sans une consultation médicale spécialisée préalable qui déterminera précisément ceux qui vous sont nécessaires.
En matière de maladies fonctionnelles - qui sont légions à l'heure actuelle - les oligo-éléments constituent une thérapeutique naturelle, petite par ses doses mais grande par ses effets, dont vous auriez vraiment tort de vous priver en cas de nécessité.
• Obésité fonctionnelle : Manganèse-Cobalt + Zinc-Cuivre ou Zinc-Nickel-Cobalt + Potassium
en association avec un régime diététique adapté.
• Ostéoporose : Traitement de la diathèse + Fluor + Phosphore.
• Otites récidivantes : Cuivre-Or-Argent + Manganèse-Cuivre.
• Palpitations : Manganèse + Iode.
• Pharyngite : Cuivre + Bismuth.
• Polyarthrite rhumatoïde : Cuivre-Or-Argent + Manganèse-Cuivre + Magnésium + Potassium.
• Prostatisme : Manganèse-Cuivre + Zinc-Cuivre.
• Psoriasis : Cuivre-Or-Argent + Zinc-cuivre ou Zinc-Nickel-Cobalt + Soufre.
• Rachitisme : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Fluor en association avec la vitaminothérapie.
• Rhumatismes : Cuivre-Or-Argent + Manganèse-Cuivre + Cuivre + Fluor.
• Spasmophilie : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Magnésium + Phosphore.
• Spondylarthrite ankylosante : Cuivre-Or-Argent + Manganèse-Cobalt + Manganèse-Cuivre + Fluor.
• Thyroïde (Troubles fonctionnels de la) : Manganèse ou Manganèse-Cuivre + Iode.
• Trac (Avant et pendant les épreuves) : Manganèse + Cobalt.
• Ulcère gastrique ou duodénal : Manganèse-Cobalt ou Manganèse-Cuivre.
• Ulcère variqueux : Manganèse-Cobalt + Manganèse-Cuivre en applications locales.
• Urticaire : Manganèse + Soufre.
• Varices (Troubles fonctionnels des) : Manganèse-Cobalt.
• Zona : Cuivre-Or-Argent + Manganèse-Cobalt.
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